Dans la valse océane où flirtent les embruns
avec les grains de sable au gré du vent marin
j'arpente du regard mon rêve sans rivage
quand de l'onde les gris tous ceux du ciel partagent
sur cette ligne étale où débutent mes fins
Et je danse avec eux - tous les troubles de l'air,
une gigue corsaire échappée de mes yeux
que j'en ai le vertige et que c'est délicieux
de sacrifier un peu de mon cœur sur sa tige
au chant de l'atmosphère et son jeu hasardeux
Comme on arme un vaisseau d'une bordée de voiles
sur les cheveux mouillés de Neptune endormi
en suivant le faisceaux du désastre d'un jour
je te quitte ma terre au sol endolori
et lance tous mes vœux sur la piste aux étoiles
Et le chaos y gagne une fête foraine
avec son bal musette et ses bois qui nasillent
les galets font de l'œil aux planètes anciennes
comme certains garçons savent combien les filles
aiment sous les façons l'audace des aubaines
Le grand miroir sans tain de la mer s’encoquine
embarquant des canots à flanc de goélettes
qui tirent sur leur jupe avec des cris de mouette
mais c’est du Rock’n’Roll qui monte des cabines
tandis que sur le port fatigue le musette
Et je ferme les yeux puisqu’enfin tu m’embrasses
et qu’en fermant les yeux je sais d’où je t’enlace
et nous dansons tous deux sur la piste aux étoiles
et nos cœurs amoureux bientôt mettrons les voiles
et nous serons bien loin au réveil de Neptune
tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
impromptu littéraire - tiki# 61